Paris est une praline


Paris est une praline

Éprise de signifiance.

La nuit, Paris,
Est une très lourde et longue rêverie,
Est une très douce diphtongue qui se prolonge,
Une sourde mélodie.

Paris dans la pluie ;
Un gémissement culminant,
De milles romans,
Et d’une dizaine d’enlacements.

Perdue dans ses arrondissements,
Éblouie par les édifices,
Paris ; La Pléthore de mendiants, de mégots, de monuments historiques,
D’enfants mécontents, hystériques.

Et aussi de lumières,
Qui coagulent comme le sang,
Qui éveillent la mélancolie d’émotions singulières,
Et peignent la ville, Paris, de petits astres.

Paris est un grand désastre ; une étoile tombée du ciel,
Qui protège sa place intrinsèque dans le firmament
Sans en être consciente, et sans le venter,
Sans même le tenter.

Le jour, Elle est un passage placide et modeste,
Est un mariage d’architecture, de poteaux, de la nuit dernière j’ai pécho
D’amour, de rococo, quelque chose de grotesque,
Dans son petit palais de curiosités pittoresques.

Et en même temps, à 21:16,
Est un sarcophage de jeunes gens au Bataclan.
Elle devient moins française, avec des égouts rouges puants ;
La praline d’une arme à feu.

Paris est une praline ;
Une balle métallique qui écœure, trajectoire stratégique directe au cœur,
D’enfants effrayés, hystériques,
Un miroir triptyque, armurier, qui pique aux yeux.

Mais Paris est une praline ;
Une amande sucrée, bien que fissurée, toujours enrobée de fermeté,
Ponctuée par ténacité,
Pavoisée de fierté.

Éprise de résistance.

_______________

co/w Seb, 28/05/2018.


Comments

Popular posts from this blog

Scream of consciousness

The walls are thin in DRA

SINE QUA NON