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FR4150

25 mai, année lunaire 804 (AL804) Arrivé à Yellentide par bateau-S, enfin. Un incident avec une pieuvre-titan a retardé la connexion à Pandorelle, donc j’ai dû prendre la 8 au lieu. On aurait pensé que le Grand Maître aurait trouvé une solution, mais non. Mais la caffe est bonne, j’en ai bu deux pour accompagner les pillules. Signé, Héléno 02 juin, AL804 Yellentide ne change jamais, et en même temps change toujours. La ville est intouchable comme les autres dans le quartier, toutes contraintes à la Loi de l’Ésthétique du Légalia . Les habitants, par contre, ou les passants, plutôt (des habitants, il n’y en a pas bien-sûr), sont en flux incéssant. Reste à voir si je retrouverai Sisophène. Elle a déjà eu sa Journée du Processus . Elle me manque. Héléno 08 septembre, AL806 Encore sur un bateau-S avec un délai majeur. Rien n’a changé en deux ans. Sisophène avait les cheveux rouges au fait, je viens de m’en rappeler. Tant pis, elle est morte. On l’a condamné, ...

Middle Ground

“Are you traumatised, my dear?” asked a stern face from above. “What?” I blurted. I had been kept behind a closed curtain in a white room the size of a small walk-in closet for over twenty minutes with an overweight Scottish woman as my sole companion. As the smell of spices and bleach slowly invaded my nostrils, I had been given the strict instructions to relax, partially undress, and lay still. Indian folk music was playing on the radio. “You are shivering!” she noted, touching my shaking legs.   “Yes, well I mean, I am naked after all,” I said nonchalantly. “Listen. Is this traumatising for you?” she repeated, with forced motherly tenderness. “…No.” I replied, with scepticism and caution. The face before me creased in agonising disbelief, raising its left eyebrow. Oh…my god , I thought. Does saying I am not traumatised make me sound …traumatised ? Scenes of Simon Cowell pressing his buzzer and uttering the words “It’s a no from me” flashed before...

Demi-Décla

Assis sur le canapé, au crépuscule, elle m’avait sollicité, Pour s’informer sur la profondeur de mes sentiments « Par rapport à nous, par rapport à moi », avait-elle déclaré. J’étais confus, on ne s’était connu que pour un mois, On s’était choisi pour le père Noël secret au boulot, Et c’était l’heure de se donner le cadeau. Gertrude saisit ma main férocement, elle chatouilla ma joue, Et elle s’empara de mon genou. Je lui avouai que c’était clair, c’était si transparent « Tu sais bien comment je me sens ? ». Elle s’écria « Mais comment bon sang ? On le dit tous les deux sur trois, ça te va ? » Cela était le moment parfait pour une déclaration, grandiose et belle C’était Noël quand même, j’étais un peu ivre, donc je me rapprochai d’elle. Avec élan et passion, Fière de mon secret et mes efforts pendant ma quête, je lui révèle la boîte ébène : « Il y a quelque chose que j’ai toujours voulu t’avouer...